Réduit à tort à une simple "hyperactivité", le TDAH, souvent mal compris, est un trouble qui va bien au-delà de l'agitation. Le Trouble du Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental qui touche tant les enfants que les adultes.
Comprendre le TDAH
Imaginez une voiture avec un gros moteur, de petites roues et surtout de petits freins. Elle démarre à fond, ce qui représente l’impulsivité. Puis, lorsqu’un ralentissement est nécessaire (virage serré, chicane, …), bien que le conducteur fasse tout pour freiner, l’accident est inévitable. Les freins et les roues sont sous-dimensionnés. Cette métaphore du docteur Castelnau illustre bien que malgré de bonnes capacités cognitives et qualités, la personne TDAH est dans l’incapacité de moduler son attention, son agitation, son impulsivité.
Le TDAH se caractérise par trois principaux types de symptômes : l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité.
TDAH de type inattentif : Ce sous-type est caractérisé par une prédominance des symptômes d'inattention. Les personnes atteintes ont du mal à se concentrer, sont souvent perçues comme distraites ou "dans la lune", et peuvent avoir des difficultés à organiser leurs tâches et à suivre des consignes. Ce type de TDAH est parfois diagnostiqué plus tardivement, car il n'inclut pas l'hyperactivité visible, rendant les symptômes moins évidents.
TDAH de type hyperactif-impulsif : Ici, les symptômes d'hyperactivité et d'impulsivité sont dominants. Les personnes atteints présentent une agitation constante, une difficulté à rester assis ou calme, et une tendance à agir sans réfléchir. Ce sous-type est souvent plus remarqué chez les jeunes enfants, qui peuvent être perçus comme très turbulents ou désordonnés.
TDAH de type combiné : Ce type combine à la fois des symptômes d'inattention, d'hyperactivité et d'impulsivité. Il est le plus fréquent des trois sous-types. Les personnes atteintes de ce sous-type manifestent un ensemble complexe de comportements qui rendent le trouble particulièrement difficile à gérer sans intervention appropriée.
Les origines du TDAH
Le TDAH est un trouble aux origines multiples, incluant des facteurs génétiques, neurologiques et environnementaux.
Facteurs génétiques : 76 % du risque de développer le TDAH est héréditaire, ce qui en fait l’un des troubles neuropsychiatriques les plus transmissibles génétiquement.
Facteurs neurologiques : Le TDAH est souvent associé à des anomalies et différences dans la structure et le fonctionnement de certaines zones du cerveau, dont le cortex préfrontal responsable de la prise de décision et du contrôle des impulsions.
Facteurs environnementaux : L'exposition prénatale au tabac, à l'alcool ou à des substances toxiques, ainsi que la prématurité et un faible poids à la naissance, sont associés à un risque accru de développer le TDAH.
Facteurs psychosociaux : Les facteurs psychosociaux ne sont pas considérés comme des causes directes du TDAH, mais peuvent exacerber les symptômes chez les personnes prédisposées. Des environnements familiaux stressants, des difficultés scolaires ou des relations sociales compliquées peuvent aggraver les manifestations du trouble.
Dysfonctionnements exécutifs et impacts sur la vie de tous les jours
Le TDAH ne se présente malheureusement que rarement de manière isolée et contrairement à une idée reçue, le TDAH ne disparaît pas toujours avec l’âge. 50 à 80 % des personnes atteintes de TDAH souffrent d’au moins un autre trouble associé. Les comorbidités les plus fréquentes incluent les troubles anxieux, les troubles de l’humeur, le trouble oppositionnel avec provocation (TOP), et divers troubles des apprentissages (DYS).
Quelques illustrations des défis de la personne TDAH :
Rester concentré
La tendance à déplacer l'attention d'un stimulus à une autre tâche, souvent sans rapport, est courante, compliquant la capacité de se concentrer sur les activités prioritaires.
Que ce soit un bruit inattendu, une notification du téléphone, ou simplement des pensées aléatoires, les distractions peuvent faire dérailler les efforts pour rester concentré. Pour les individus atteints de TDAH, les distractions représentent un obstacle significatif à la productivité et à la concentration.
Se lancer dans une activité
Démarrer une tâche peut être une véritable épreuve pour les personnes atteintes de TDAH, souvent en raison d'un manque de motivation pour réellement commencer.
La capacité à se concentrer sur les détails, en particulier pour des activités qui passionnent, est indéniable. Cependant, la phase d'exécution s'avère souvent plus complexe. L'initiation, le maintien de l'intérêt et la clôture des tâches, notamment dans un contexte temporel contraint, sont des obstacles récurrents. Ces difficultés, couplées à un perfectionnisme et aux problèmes d'organisation, peuvent engendrer une démotivation et un sentiment d'être dépassé.
Hyperactivité et Impulsivité
L’hyperactivité peut être motrice ou cérébrale, sur le plan moteur elle se traduit par un besoin de bouger sans cesse, une difficulté à maintenir une position, sur le plan cognitif elle se traduira par un flot de pensées.
L’impulsivité est une incapacité à réfréner ou inhiber une parole, une action, une idée. Elle rend les relations sociales très complexes car elle fait souvent passer l’enfant ou l’adulte pour un être malpoli, effronté, sans retenue.
Gérer ses émotions
Gérer et réguler ses émotions est un défi : Plus de 80% des enfants TDAH ont des difficultés à gérer leurs émotions, qui peuvent notamment se manifester par des colères lors de frustrations.
Quand en classe, on se fait reprendre plusieurs fois pour bavardage, inattention, qu’on n’arrive pas à suivre la cadence malgré une bonne volonté indéniable, il est normal d’avoir un sentiment d’injustice et d’éprouver du découragement. Ceci entraînant une perte de confiance et d’estime de soi.
Les personnes TDAH font également souvent face à une inquiétude excessive, des peurs irrationnelles et des comportements d’évitement qui peuvent limiter les interactions sociales et les opportunités éducatives. Tout ceci explique que le risque de dépression est accru car il résulte souvent de l’accumulation de difficultés scolaires, professionnelles et relationnelles.
Défis de Mémoire
Les difficultés de mémoire à court terme et de mémoire séquentielle sont également courantes. Ces déficits rendent le suivi d’instructions complexes particulièrement ardu et contribuent à des erreurs fréquentes dans les tâches quotidiennes. Les adultes peuvent rencontrer des problèmes pour planifier leurs journées, gérer leurs finances ou respecter les délais au travail, ce qui renforce le stress et la frustration. Étant donné que les personnes atteintes de TDAH n'ont pas la meilleure mémoire à court terme, les oublis et les échéances sont récurrents.
Le sommeil
25 à 60% des personnes TDAH rencontrent des difficultés avec le sommeil. Il est important de respecter le rythme biologique et de dormir suffisamment en fonction de l’âge.
Le manque de sommeil peut accentuer les troubles de l’attention et de l’humeur. Evitez les écrans avant d’aller se coucher et instaurez une routine facilitant l’endormissement tel que des exercices de respiration ou de méditation guidée.
Si vous ou un proche êtes concerné par le TDAH, découvrez comment le neurofeedback dynamique peut être une solution naturelle et durable pour améliorer son bien-être.
TDAH et Neurofeedback Dynamique
Coach en neurosciences et formée aux troubles du TDAH, je vous accompagne au travers de l’entrainement cérébral dynamique Neuroptimal.
Méthode d’entrainement cérébrale, non invasive, issue des dernières recherches en neurosciences, le neurofeedback dynamique Neuroptimal favorise l’autorégulation de votre cerveau et l’invite à se réorganiser pour fonctionner au mieux de son potentiel. Cette technique s’appuie également sur l’extraordinaire pouvoir de la plasticité cérébrale, particulièrement importante chez l’enfant.
Que ce soit pour les enfants ou pour les adultes, le neurofeedback dynamique présente de nombreux avantages. L’un des aspects les plus attrayants de cette approche est son caractère non invasif et sans effets secondaires. Contrairement aux traitements pharmacologiques, qui peuvent parfois provoquer des effets indésirables, le neurofeedback dynamique est non invasif et sans danger.
Conçue mathématiquement, cette technologie communique avec le système nerveux central, permettant d’offrir au système cérébral les informations nécessaires pour se réajuster.
A l’aide de capteurs, le logiciel surveille l’activité cérébrale et détecte les grandes variations d’intensité, afin de les signaler en temps réel au cerveau par le biais d’un feedback : des micro coupures musicales. C’est le principe des stimuli auditifs. Le cerveau reçoit ainsi les informations dont il a besoin pour se réorganiser, de façon inconsciente.
Les séances sont généralement appréciées des enfants qui n’ont aucun effort mental à fournir. L’enfant va pouvoir s’occuper pendant sa séance en lisant, en réalisant un coloriage sans que cela n’empêche en rien le bon déroulement de l’entraînement cérébral.
Témoignage
“Mon fils de 7 ans, TDAH. Dès les premières séances on a constaté un apaisement et changement clair dans son agitation et de concentration aussi. Je suis très satisfaite des séances et de l'accompagnement de Soline qui m’a soutenu avec des conseils pertinents. Merci!” - Rose K.
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Le cabinet Neuroconfluence ne propose pas de bilan, mais si vous avez des doutes pour votre enfant ou vous-même, il est conseillé, dans un premier temps, d’en parler à votre médecin généraliste qui saura vous orienter vers un spécialiste du système de santé spécialiste du trouble à même d’évaluer les symptômes et de poser le bon diagnostic. Un parcours de soin vous sera alors proposé pour mieux appréhender, prévenir les risques et vivre avec ce trouble. Le neurofeedback peut être l’une des solutions proposées.
Sources : Hypersupers TDAH, Inserm
Recommandation de lecture : “100 idées pour mieux gérer les troubles de l’attention” par Francine Lussier aux Editions Tom pousse ; “Mon cerveau a besoin de lunettes” par Annick Vincent aux Editions Québec Livres.
Pour aller plus loin : TDAH : comment gérer la fin de journée agitée avec mon enfant ?| CléPsy | CléPsy (clepsy.fr)
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